Alors que la navigatrice Clarisse Crémer ne sera pas au départ du Vendée Globe en 2024 à la barre du monocoque « Banque populaire », une décision liée à sa récente maternité et un changement dans la réglementation de l’épreuve, le groupe a décidé de se retirer. Et ne s’alignera pas non plus sur la prochaine transat Jacques Vabre.
Banque populaire renonce à participer à l’édition 2024 du Vendée Globe après l’éviction de la navigatrice Clarisse Crémer en raison de sa maternité qui avait suscité une vive polémique début février, a annoncé ce vendredi le groupe bancaire dans un communiqué.
« Banque Populaire considère aujourd’hui que les conditions ne sont plus réunies pour pouvoir aborder sereinement le Vendée Globe et annonce son retrait de l’édition 2024, a annoncé le groupe ce vendredi dans un communiqué. Banque Populaire regrette la situation actuelle et comprend l’émotion qu’elle a suscitée auprès du public. »
« Engagée depuis plus de 30 ans dans le monde de la Voile, Banque Populaire continuera d’accompagner partout en France les clubs, les écoles, les équipes de France de voile et son Team de course au large sur tous les océans du monde. Banque Populaire poursuivra activement son implication dans les travaux qui permettent de faire progresser la place des femmes dans le sport et notamment dans la course au large. »
Le groupe a contacté l’organisation du Vendée Globe dès 2020, connaissant le projet de grossesse de Clarisse Crémer. Avec un objectif, trouver une solution pour que la skippeuse puisse participer à la plus grande course mondiale sans être impactée par la nouvelle réglementation. Aucun accord n’a été trouvé entre Banque Populaire et le Vendée Globe. Une décision que regrette la marque. L’organisation du Vendée Globe n’a pas souhaité répondre.
La course au large dans l’embarras
Début février, Banque Populaire avait annoncé se séparer de la navigatrice de 33 ans, estimant qu’elle n’était pas en mesure de se qualifier pour le Vendée Globe en raison des règles de sélection pour la prochaine édition. Concrètement, les skippers qui n’ont pas de bateau neuf ont obligation de participer à un certain nombre de courses qualificatives jusqu’au départ et d’y accumuler les milles pour se départager, si le nombre de candidats dépasse quarante.
Crémer, 12e du dernier Vendée Globe et devenue maman fin 2022, n’a pu participer à aucune course qualificative et accuse un retard qui n’est pas rattrapable, selon Banque Populaire. Dans un message diffusé sur ses réseaux sociaux, Crémer avait déploré être « laissée à quai » par son sponsor et regretter que « les règles choisies par le Vendée Globe interdisent à une femme d’avoir un enfant ».
Pas non plus de Jacques Vabre
Cette éviction conjuguée à l’inflexibilité des organisateurs du Vendée Globe a secoué le monde de la course au large et provoqué de vives réactions sur les réseaux sociaux. Un bad buzz qui a un temps poussé le groupe bancaire à entamer une réflexion pour revenir sur sa décision et proposer à la navigatrice de prolonger son bail.
Si dans son communiqué, Banque Populaire affirme son réengagement dans le milieu de la voile, le sponsor ne sera pas non plus présent sur la ligne de départ de la transat Jacques Vabre le 29 octobre prochain.
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