Il a longtemps hésité : 50 m nage libre ou 100 m papillon. Finalement, Maxime Grousset a tranché et vendredi matin, il s’est présenté ligne d’eau 4 dans la 7e série du 100 m papillon. « Je sens qu’il y a quelque chose à faire, je prends du plaisir cette année sur 100 pap’, donc je continue. Ça a été dur de prendre cette décision. En sachant que j’ai fait un podium (3e) l’année dernière sur 50, squizzer le 50 crawl, c’est difficilea avoué le Néo-Calédonien. J’ai fait un choix, on verra. Maintenant, je vais l’assumer. » En l’absence de Dressel et Milak, il existe une ouverture et son 100 m papillon des Championnats de France l’a convaincu.

Après l’excitation du 100 m et sa médaille de bronze la veille, il n’a pas été simple de se remobiliser mais il a assuré l’essentiel avec le 4e temps des séries en 51 »00 : « C’est sûr que je ne suis pas dans la forme d’hier soir (jeudi). Je me suis couché tard, j’ai eu un peu de mal à dormir. C’est normal. Du coup, faut bien que je me repose et puis, je ferai mieux cet après-midi. Je suis arrivé confiant, je savais que je pouvais me qualifier assez aisément. Je n’ai pas mis toutes mes armes dès les séries. J’ai fait différemment que le 50 pap’, où j’avais envie de me prouver des choses je pense. Plus confiant, plus serein. L’objectif de temps, ça n’existe pas aux Championnats du monde. Le temps arrivera avec la place. »

Pour Florent Manaudou et Mélanie Henique, l’attente a été longue. Le « Gorille » a juste fait une petite mise en jambes lors du relais 4×100 dimanche et il a replongé, ce vendredi matin, à côté de l’Australien Cameron McEvoy (1er en 21 »35). Troisième temps (21 »72) des séries du 50 m, il est bien rentré dans la compétition en attendant mieux : « C’était un peu brouillon mais vu ce qui s’est passé les séries d’avant, c’est plutôt pas mal. Ce (vendredi) soir, je crois que je serai encore à côté de Cameron (McEvoy), il nage vite. C’est bien d’avoir des mecs comme ça pour me pousser dans mes retranchements. Je pense qu’il n’y a rien qui est parfait, tout qui est un peu en dessous, à replacer un peu ce soir. »

Pour Mélanie Henique, c’était encore plus long. Comme toujours, elle attend le dernier week-end pour s’exprimer. Elle ne s’était autorisé qu’une escapade dans les tribunes pour aller voir le 400 quatre nages dimanche de Léon Marchand : « C’est long, on essaye de ne pas rendre les choses interminables. Le jour où je dois être prête, c’est aujourd’hui et demain (samedi). C’est pour un week-end. Les trois semaines avant, c’est juste du temps en plus pour se préparer et être au calme. C’est difficile de rester calme quand on voit Léon faire trois médailles d’or, un record du monde, un record d’Europe. »

Dans l’eau, mise à part le départ où elle a été un peu surprise par la rapidité du starter, elle a bien géré en signant le 4e chrono en 25 »75 et en arrivant en zone mixte pas trop essoufflée car elle a déjà en tête cet enchaînement finale du 50 m pap et demie du 50 m avec seulement quatorze minutes entre les deux. « Avec Julien (Jacquier, son entraîneur), on s’est dit que l’objectif était d’arriver avec le plus d’énergie possible, explique la vice-championne du monde du 50 m papillon. Je n’avais pas envie d’essayer de me rassurer ou quoi que ce soit ce matin, d’en laisser trop. Je pense évidemment à demain (samedi). On va essayer de bien caler les choses. »

Le relais bleu masculin du 4x200m en finale

Cette sixième journée a vu le premier relais français se qualifier pour une finale. Lors des séries du 4x200m, dominées par les Australiens en 7’4 »37, Hadrien Salvan, Amazigh Yebba, Roman Fuchs et Enzo Tezic ont réalisé le 5e temps en 7’6 »40 pour préparer le terrain à Léon Marchand qui nagera ce soir la finale. « On nage à peu près comme à Rome en finale (3e en 7’6 »97). On a un peu de margeestime Hadrien Salvan, le premier relayeur. On va jouer ce soir. En ce qui me concerne, le temps est correct (1’47 »03) mais tant qu’on passe, le travail est fait. C’est un travail collectif. »

En revanche, déceptions pour Emma Terebo et Anastasiia Kirpichnikova. La dossiste ne s’est pas qualifiée pour les demi-finales du 200 m dos. Seulement 24e en 2’13 »95 des séries dominées par Regan Smith (2’7 »24), elle n’a pas caché sa grande déception. « Je ne me suis pas sentie comme je le voulais. Je ne pense pas que ce soit une question de forme parce que je suis affûtée. Même mentalement, je ne sais pas ce qui a été mauvais », s’est interrogée la protégée de Michel Chrétien, les larmes aux yeux. Pour la spécialiste française du demi-fond, l’accumulation des courses a commencé à peser.

Partie vite dans sa série du 800 m, Anastasiia Kirpichnikova n’a pas tenu et ne s’est pas qualifiée en ne réalisant que le 9e temps en 8’22 »74, loin derrière l’intouchable Katie Ledecky (8’15 »60).

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