Au coeur d’une polémique grandissante suite à une farce sexiste adressée à Justin Thomas lors du Genesis Invitational, Tiger Woods a présenté ses excuses publiquement. Le golfeur américain avait nargué son adversaire en lui glissant dans la main un tampon menstruel.

Tiger Woods s’est excusé vendredi pour sa farce commise la veille, lorsqu’il a donné un tampon hygiénique à son ami Justin Thomas pendant le premier tour du Genesis Invitational, récoltant depuis des critiques dans les médias et sur les réseaux sociaux.

« Si j’ai offensé quelqu’un de quelque manière que ce soit, je suis désolé. Ce n’était pas mon intention », a déclaré Woods à l’issue de son deuxième tour, au Riviera Country Club, près de Los Angeles. « C’est juste que nous plaisantons entre nous tout le temps. Ce n’était qu’une blague entre amis pour s’amuser et ça n’a manifestement pas été perçu comme ça », a-t-il regretté.

« La ligne de conduite des garçons idiots et souvent peu sûrs »

C’est à mi-parcours, après le 9e trou, que la superstar du golf, âgé de 47 ans, a mis le tampon dans une main de Thomas, lequel en a ri avant de laisser tomber l’objet par terre. Ce qui n’a pas été du goût de tout de nombreuses personnes. « Vraiment, Tiger », a ainsi déploré la chroniqueuse de USA Today Christine Brennan pour dénoncer l’attitude « immature » du vainqueur de 15 Grands Chelems.

« Le message de Woods à Thomas était évident. C’est la ligne de conduite des garçons idiots et souvent peu sûrs d’eux depuis des générations: tu joues comme une fille », a-t-elle interprété. Les réactions ont aussi fusé sur les réseaux sociaux. « Traitez-moi de ‘woke’ (une personne consciente des injustices et inégalités qui l’entourent, ndlr), dites de moi que je suis susceptible ou que je me sens trop facilement offensé. Mais donner un tampon à un autre golfeur n’est objectivement pas drôle », a écrit un anonyme sur Twitter.

Pour d’autres en revanche, la colère ressentie est « excessive » voire « fabriquée ». Woods, qui a été en difficulté dans son deuxième tour, pourrait ne pas franchir le cut et donc aller au bout du tournoi, marquant son retour sur les greens après sept mois d’absence.

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