C’est un sacré défi que s’est lancé la championne olympique (à Rio) de planche à voile Charline Picon au lendemain de sa médaille d’argent à Tokyo : décrocher son ticket pour les Jeux de Paris 2024 sur un autre support, le 49er FX (dériveur double), en association avec Sarah Steyaert.

Après un début de saison mitigé, elle espérait intégrer ou s’approcher de la medal race (finale réunissant les dix meilleures qui a lieu vendredi) aux Championnats du monde à La Haye aux Pays-Bas. L’équipage a terminé à la 28e place à l’issue des qualifications, la déception est lourde.

« On est plus fortes techniquement que l’an dernier, mais on stagne au niveau des résultats en compétition »

« C’est une saison difficile, réagit-elle. À l’entrainement on fait de bonnes choses, on est plus fortes techniquement que l’an dernier, mais on stagne au niveau des résultats en compétition. C’est dur. Mais dans notre malheur, aucun équipage français n’est sorti du lot (Granier-Riou, 25e, Lovadina-Compan, 29e, en course aussi pour l’unique place pour les Jeux). »

« Émotionnellement, on a vécu une semaine très dure, poursuit-elle. L’investissement est là, mais ça ne paye pas. Parfois, j’essaie de garder la tête haute, mais c’est compliqué quand tu as été au plus haut niveau de te retrouver 28e. Par moments, tu cogites, tu te demandes si le challenge n’est pas trop relevé. »

Pas question d’abandonner

« Mais ça ne me ressemble pas d’abandonner, enchaîne la championne olympique. On y croit encore, j’irai jusqu’au bout. Ce moment va peut-être nous permettre de passer un cran. On va faire le bilan. En attendant, on va souffler un peu en famille. Je vais essayer de profiter et de ne pas trop y penser. Même si je sais que ça va être difficile. »

Après deux semaines de repos, le duo reprendra sa préparation début septembre. « Il nous reste deux compétitions : le Championnat d’Europe en novembre à Vilamoura (Le Portugal) et le Mondial en mars 2024 à Lanzarote (Canaris) pour montrer qu’on a un potentiel de performance. »

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