Au terme d’un interminable combat (9’04 » soit plus du double que le temps réglementaire, de quatre minutes), Clarisse Agbégnénou a été battue, ce samedi en demi-finale des -63 kg, du Masters à Budapest, par Miku Takaichi dans le golden score et sur une immobilisation.
En fin d’après-midi, la sextuple championne du monde des -63 kg combattra pour la médaille de bronze. Pas celle que la Française était venue chercher, trois mois après avoir décroché un sixième sacre planétaire à Doha (Qatar) pour son retour après sa maternité. Agbégnénou avait ainsi repris le leadership des -63 kg et pouvait donc vraiment entamer sa préparation pour les JO à Paris en 2024 où elle briguera un second titre d’affilée en individuel.
D’ici là chaque sortie lui sert de réglage, mais aussi, comme sur ce Masters à emmagasiner des points pour la ranking afin d’être tête de série en 2024 et ainsi s’éviter un tableau trop corsé jusqu’aux quarts de finale. Ce samedi, elle n’aura donc pas réussi à faire le plein. La faute à la Japonaise Takaichi, jamais facile à manoeuvrer, et face à laquelle Agbégnénou menait 9-1. Leurs combats sont souvent âprement disputés. Comme le dernier jusqu’à aujourd’hui : 11’07 » en finale des Mondiaux 2019 à Tokyo, finalement revenue à la Française.
Victorieuse de ses deux premiers combats (contre la Portugaise Timo et la Japonaise Nabekura, au golden score à chaque fois), ce samedi, Clarisse Agbégnénou s’est fait bousculer comme rarement, Takaichi l’empêchant de poser ses mains sur la prise de garde. Si bien que la quintuple championne d’Europe a écopé de deux pénalités, contre une à sa rivale. En cas de troisième, ça signifiait la disqualification. C’est sous cette menace qu’Agbégnénou a entamé le golden score. Elle a bien tenté de déstabiliser son adversaire mais c’est elle qui s’est fait attraper au sol une première fois (après 1’45 » de golden score), se dégageant à l’énergie à quatre secondes du terme de l’immobilisation. La seconde tentative de Miku Takaichi aura été la bonne. Cette défaite prive donc la championne olympique d’une possible troisième victoire dans un Masters, après 2018 et 2021. Elle affrontera la Tchèque Renata Zachova pour la médaille de bronze.