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Comme tous les cauchemars, on est content quand ça se termine. Même si le réveil est brutal. Après son 200 m terminé à l’agonie à la quatrième place mardi, David Popovici a remis le couvert sur 100 m jeudi avec le même goût amer à la fin (6e en 47 »83). Troisième au 50 m, le Roumain a encore craqué. Le recordman du monde (46 »86) était vide, mais soulagé que « tout soit fini ». Désormais, il veut juste « prendre du temps pour lui, se vider la tête et réfléchir à cette année très chargée et bizarre ».

À 18 ans, Popovici apprend encore. Depuis un an, sa vie a complètement changé. D’inconnu, il est devenu une star après ses deux titres mondiaux sur 100 et 200 m, à Budapest, en 2022. Au Japon, il a pris de plein fouet le retour de bâton d’un statut pas complètement digéré.

En juin, il passait encore ses examens de fin d’études. Il a voulu tout mener de front, et aussi vite que son record du monde. Il a échoué mais il a compris certaines choses. « Dès que j’ai touché le mur sur le 200 m, une pensée m’est venue à l’esprit : je dois mieux m’entraînera-t-il raconté jeudi après son 100 m et la perte de son titre mondial. J’ai besoin de m’entraîner plus et surtout d’être plus cohérent. »

S’il repart de Fukuoka sans la moindre médaille, il a rempli sa valise de leçons. Lui qui n’a jamais connu l’échec l’a côtoyé au Japon. Malgré la déception, il y voyait des pistes d’amélioration. Le jeune homme aime apprendre, il a de quoi potasser à un an des JO.

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