À un peu plus d’un an des Jeux olympiques (28 juillet-8 août 2024), la rade de Marseille a tenu toutes ses promesses ce dimanche pour la première journée de régate du Test Event. La forte chaleur, plus de 35 degrés, associée aux reliefs qui bordent la baie, ont généré des vents instables, allant de 3 à 13 noeuds.
Cinq séries sur dix devaient entrer en lice, les kitefoils hommes et femmes, les ILCA 7 et 6, et le 470 mixte. Dans ces conditions, le bilan des Tricolores s’est révélé inégal. En kitefoil, une seule manche a pu être courue et elle a été remportée par le Français Axel Mazella devant le Britannique Connor Bainbridge : « C’est bien, on va dire que j’ai pris un bon départ, mais maintenant, il va falloir continuer car tout reste à faire, décrit-il. J’aurais aussi préféré qu’on fasse quatre manches mais j’ai pris ce qu’il y avait à prendre aujourd’hui (dimanche) et j’ai gagné des points sur le Singapourien (Maximilian Maeder, tête d’affiche de la discipline). »
« J’avais de bonnes sensations mais lors de la première course, il y a toujours de l’inconnu et du stress »
« J’ai été assez surpris de voir les riders qui naviguaient aux avant-postes, ce n’était pas forcément ceux qui ont l’habitude d’y être, poursuit Axel Mazella. J’avais de bonnes sensations mais lors de la première course, il y a toujours de l’inconnu et du stress. »
Faute de vent suffisamment régulier par la suite, aucun autre départ n’a pu être donné sur la zone de course des kitefoils. Lauriane Nolot, vice-championne du monde 2022 et victorieuse des deux Coupes du monde au printemps dernier (Palma et la Semaine olympique Français à Hyères) devra donc attendre lundi pour entrer en scène.
Débuts poussifs
En 470 mixte, le résultat a été mitigé sur le plan comptable pour le tandem Camille Lecointre-Jérémie Mion (13e), disqualifié dans la manche 1 pour avoir pris un départ anticipé. « C’est toujours dommage et dur de commencer comme ça, mais les impressions sont bonnes et on se sent plutôt dans le match, a réagi la double médaillée de bronze à Rio et à Tokyo. J’ai déjà gagné un Championnat du monde en commençant par une disqualification ! »
« On sait que la voile, c’est long, c’est comme le Tour de France cycliste, ce n’est pas le mec qui a le maillot jaune au début qui le garde à la fin ! »
« On était déçus à l’arrivée de la première manche puisqu’on termine en troisième position et on apprend qu’on est disqualifiés pour avoir grillé le départ, a lancé Mion. On avait fait tout ça pour rien. Mais on a gardé le même état d’esprit et on finit cinquième de la deuxième manche. Ce n’est pas si mal. Et on sait que la voile, c’est long, c’est comme le Tour de France cycliste, ce n’est pas le mec qui a le maillot jaune au début qui le garde à la fin ! »
En ILCA 7, Jean-Baptiste Bernaz pointe à la sixième place au général après avoir terminé 11e et 8e. « La journée est moyenne-bien. Je pars derrière dans la première manche mais je parviens à remonter, puis dans la deuxième, je me retrouve devant mais je tombe dans un trou d’air, raconte le champion du monde en titre. Je me sens plutôt bien sur le bateau et j’ai l’impression d’avoir les armes pour naviguer devant. »
Première journée de compétition irrégulière également pour Pernelle Michon en ILCA 6 (8-18), 13e au classement provisoire. Les cinq autres séries, Nacra 17, planche iQfoil (H et F), 49er et 49er FX entreront en lice mardi.