François Gabart, deuxième de la dernière route du Rhum, a annoncé « mettre en pause » sa carrière en solitaire, ce mercredi lors d’un point presse à la maison de la Bretagne à Paris.
François Gabart a annoncé ce mercredi « mettre en pause » sa carrière de navigateur en solitaire sur son trimaran SVR-Lazartigue et passer la barre au marin Tom Laperche pour le prochain tour du monde entre Ultim début 2024. « C’est un choix qui est longuement réfléchi, a confié le navigateur de 40 ans lors d’une conférence de presse à la Maison de la Bretagne à Paris. J’ai envie de naviguer en équipage. J’ai envie de transmettre et de passer le relais à un marin, en l’occurrence c’est Tom. »
« Je prends aussi beaucoup de plaisir à exercer mon métier de manière différente »
« On a fait la Jacques Vabre en 2021 (2e en Ultim, ndlr) et on a découvert le bateau ensemble, a ajouté Gabart, deuxième de la dernière Route du Rhum et vainqueur du Vendée Globe en 2013. C’est une logique assez naturelle. L’exercice du solitaire a été mon coeur de métier ces quinze dernières années, mais il se trouve que je prends aussi beaucoup de plaisir à exercer mon métier de manière différente désormais. »
Le Trinitain Tom Laperche, 25 ans, vainqueur de la Solitaire du Figaro 2022, est l’une des stars montantes de la course au large. Il a également participé à la conception du SVR-Lazartigue chez MerConcept, l’écurie de course de François Gabart à Concarneau, alors qu’il était encore stagiaire. »C’est une chance d’avoir cette possibilité, s’est réjoui ce dernier. Le challenge est important et il n’y a rien d’évident mais j’ai énormément envie de faire ça. J’ai toujours rêvé de participer à des courses autour du monde sur ces grands bateaux. »
Les deux hommes prendront le départ ensemble sur le SVR-Lazartigue de la prochaine Transat Jacques Vabre, au départ du Havre en octobre 2023. Tom Laperche sera ensuite le skipper du SVR-Lazartigue pour l’Arkea Ultim Challenge, course autour du monde entre muticoques géants.
L’armateur SVR Lazartigue a récemment été réintégré aux Ultim après avoir accepté de faire des travaux sur le navire, pour le mettre en conformité avec le certificat de jauge imposé par la classe, après deux ans de polémique.