Un an après une première très réussie, la plus grande organisation de MMA fait son retour en France ce samedi pour la deuxième édition de l’UFC Paris (en direct à partir de 18h sur Twitch puis 20h sur RMC Sport 2). RMC Sport vous explique pourquoi il ne faut pas rater cet événement où les représentants tricolores sont encore plus nombreux que l’an dernier.
Parce que Gane joue gros
Ciryl Gane a-t-il laissé passer sa chance? Battu en mars par la légende Jon Jones pour le titre incontesté des lourds, un peu plus d’un an après avoir échoué devant ce Graal face à son ancien partenaire d’entraînement Francis Ngannou, le combattant français doit rebondir à Paris pour rester dans la discussion pour le titre. Dans une catégorie où les cartes pourraient vite être rebattues après le choc entre Jones et l’ancien champion Stipe Miocic en novembre, les deux ayant laissé entendre qu’ils prendraient leur retraite à la suite de ce choc, « Bon Gamin » doit battre Serghei Spivac – et si possible avec la manière – ce samedi pour rester dans le bon wagon avec Sergei Pavlovich, Tom Aspinall et le futur vainqueur de Jailton Almeida-Curtis Blaydes (le 4 novembre).
Il doit aussi répondre à des questions. Dominé en lutte par Ngannou, balayé au sol par Jones, le porte-drapeau du MMA tricolore a mis l’accent sur ces créneaux à l’entraînement et doit montrer ses progrès face à un adversaire moldave dont les forces sont ses faiblesses. Après avoir enflammé Paris l’an dernier contre Tai Tuivasa, l’ancien champion intérimaire de l’UFC a une nouvelle fois rendez-vous avec son public et son destin. A lui de répondre présent.
Parce que Fiorot affronte une légende (qui peut la mener au titre)
Pour beaucoup, c’est le vrai main event (combat principal) de cette deuxième édition de l’UFC Paris. Logique: il s’agit du plus grand combat de MMA jamais organisé sur le sol français jusque-là. Absente l’an dernier sur blessure, Manon Fiorot va enfin combattre devant son public. Pour un choc ultra alléchant. Numéro 2 du classement des challengers chez les -57 kilos, « The Beast » affronte une légende de sa discipline, l’Américaine Rose Namajunas, deux fois championne dans la division inférieure, qui monte de catégorie pour l’occasion.
Au bout du chemin, en cas de victoire, la Niçoise devrait s’ouvrir un chemin vers un combat pour le titre contre celle qui sortira victorieuse de la revanche entre la championne Alexa Grasso et l’ancienne reine Valentina Shevchenko, qui s’affrontent le 16 septembre à Las Vegas. Avec la possibilité de devenir la première représentante tricolore hommes et femmes confondus à remporter une ceinture incontestée à dans la plus grande organisation de MMA à travers la planète. A une époque où le sport féminin français manque de stars, Fiorot peut en devenir une de ses plus grandes étoiles si elle décroche son Graal. Ça passe par éteindre l’icône Namajunas à Paris. Où toute une salle poussera à fond derrière elle.
Parce que Saint-Denis approche des choses très sérieuses
Il a combattu il y a à peine deux mois. Il a eu un bébé (une petite fillle) entretemps. Mais Benoît Saint-Denis, qui a aussi signé un nouveau contrat avec l’UFC dans l’intervalle, est déjà de retour au charbon. Et ça lui ressemble bien. A jamais le premier Français à avoir combattu sur son sol à l’UFC, en septembre dernier, « God of War » revient enflammer le public tricolore avec un défi qui peut lui ouvrir les portes du grand monde: Thiago Moises.
Après avoir explosé le dangereux Ismael Bonfim début juillet à Las Vegas, une performance sublime qui a marqué les esprits, l’ancien militaire continue sa tournée des Brésiliens – quatrième en cinq combats à l’UFC – face à un adversaire classé dans le top 20 mondial. Seulement battu par de jolis noms à l’UFC, l’actuel champion Islam Makhachev, Beneil Dariush, Damir Ismagulov et Joel Alvarez, Moises est un gros client qui ouvrira à Saint-Denis les portes du top 15 de la catégorie des -70 kilos s’il s’impose. De quoi le propulser vers les gros combats et sur la route de son rêve de ceinture dans la plus grande organisation de MMA à travers la planète. Il pourra compter sur le soutien de tout un public, qui l’aime de plus en plus, pour passer l’étape qui mène aux choses très sérieuses.
Parce que Gomis cherche le 3-0
Il était la pastille fraîcheur du premier UFC Paris. Signé en dernière minute avant l’événement, propulsé sur la carte principale pour sa première dans l’organisation, William Gomis avait enflammé le public français en s’imposant sur décision majoritaire face à Jarno Errens après avoir réussi à sortir d’un triangle (forme d’étranglement) pourtant bien enclenché dans le dernier round. Avant de lâcher ces mots restés gravés: « On est à Paris, je préfère mourir que d’abandonner! »
Un an plus tard, le « Jaguar » continue son ascension dans la catégorie des -66 kilos. Revenu dans la cage en avril à Las Vegas, le pensionnaire du MMA Factory a déjoué les pronostics pour s’offrir une décision partagée contre un Francis Marshall pourtant annoncé favori au bout d’une prestation très maîtrisée. Opposé au Brésilien Lucas Almeida pour cette deuxième édition de l’UFC Paris, Gomis fait face à un beau défi mais possède les armes pour le relever et passer à 3-0 dans la plus grande organisation de MMA à travers la planète. Une situation qui serait idéale avant le dernier combat de son premier contrat à l’UFC.
Parce que Charrière est enfin là
Il était une star avant que son sport ne soit légalisé dans son pays. Mais la route vers son objectif a été longue. Après des années à avoir documenté son parcours via sa chaîne « En route pour l’UFC » débutée en août 2019 sur YouTube, Morgan Charrière touche enfin au but. Ce samedi, devant les siens, « The Last Pirate » va poser son drapeau dans la cage de la plus grande organisation de la planète MMA. Et c’est tellement mérité. Populaire sur les réseaux sociaux, l’ancien champion des -66 kilos du Cage Warriors avait tout pour filer à l’UFC début 2021, quand il venait de prendre le titre de l’organisation britannique. Mais deux défaites controversées – Jordan Vuceniv puis Paul Hughes – ont mis un coup de frein à ses rêves et une blessure au plancher orbital l’a privé de combat pendant plus d’un an.
Avec trois victoires en autant de sorties depuis novembre dernier, Charrière a retrouvé sa place dans les petits papiers de l’UFC, qu’il a pu rejoindre grâce à une association entre son manager Giom Peltier et le patron du Cage Warriors Graham Boylan.A lui de prouver qu’il méritait bien sa place, ce dont on ne doute pas, face à l’Italien Manolo Zecchini, autre néophyte à l’UFC. La cerise sur le gâteau aurait dû être la présence sur la même carte de Taylor Lapilus, son partenaire d’entraînement sous les ordres de Johnnny Frachey dans les installations parisiennes de l’US Métro, mais le consultant RMC Sport a vu son combat prévu contre Muin Gafurov être annulé en raison d’un problème de visa de ce dernier. Si l’UFC lui cherche un remplaçant, celui qui devait faire son retour dans l’organisation américaine sept ans après son premier passage n’a aucune assurance de rester au programme ce samedi à l’heure d’écrire ces lignes.
Parce que Ghemmouri et Cornolle vont découvrir l’UFC
Ils sont les belles surprises de la deuxième édition de l’UFC Paris. Yanis Ghemmouri et Nora Cornolle vont faire ce samedi leurs débuts dans la plus grande organisation de MMA à travers la planète. Grand pote et partenaire d’entraînement de Farès Ziam, autre combattant UFC, le premier aura fort à faire face à l’Irlandais Caolan Loughran, invaincu en carrière et sacré champion des -61 kilos du Cage Warriors en mai dernier. Mais c’est aussi une belle opportunité pour l’ancien du Brave, qui fera parler de lui dans une des catégories les plus denses à l’UFC en cas de victoire.
Côté féminin, la nouveauté se nomme Nora Cornolle. Passée par l’UAE Warriors et Hexagone MMA, cette ancienne du muay-thaï devrait enchanter les spectateurs de l’UFC avec son style agressif et spectaculaire. Pas le genre à attendre la décision, Cornolle passe un premier test dans l’organisation avec Joselyne Edwards, qui reste sur trois victoires de suite à l’UFC. Dans une catégorie (les -61 kilos) en plein renouvellement et en manque de championne depuis la retraite de la reine Amanda Nunes, elle a clairement une carte à jouer pour se rapprocher du top 15 si elle enchaîne les succès. Cela démarre ce samedi à Paris.
Où la France sera également représentée par Zarah Fairn, qui cherchera à éviter une quatrième défaite en autant de combats depuis ses débuts à l’UFC. Face à la Portugaise Jacqueline Cavalcanti, nouvelle venue à l’UFC et seule tombeuse de… Nora Cornolle en MMA (à la décision, en 2021), cette combattante venue de la boxe anglaise et qui partage son temps entre le Brésil et la Suède effectuera sans doute son dernier combat à l’UFC, où sa catégorie (les -66 kilos) a désormais disparu des classements officiels depuis la retraite de sa championne Nunes. Si c’est le cas, Fairn devrait mettre un point d’honneur à partir sur une victoire dans la ville qui l’a vue naître.