Jimmy Gressier, après sa 9e place en 13’17 »20 en finale du 5000 m aux Mondiaux de Budapest : « Si j’avais dit « à la cloche et ne pas jouer pour les médailles », c’est tout simplement que j’ai conscience de mes armes, avouait le Français. C’est bien d’être fougueux, c’est bien d’être ambitieux, faut être réaliste aussi : je sais que jouer la gagne, c’est encore trop prématuré. Je progresse chaque année, je passe un cap. L’année dernière, je n’étais pas capable d’être dans le dernier tour avec eux. J’espère que l’année prochaine, je ne serai pas avec eux jusqu’au dernier tour, ni jusqu’aux 200 mètres, mais bel et bien dans la dernière ligne droite avec un public révolté qui va me donner un peu plus la force de me rapprocher de la médaille.
Je suis un garçon qui travaille beaucoup mais qui a les pieds sur terre, qui analyse ses acquis mais aussi ses lacunes et je pense qu’aujourd’hui, on a ciblé ce qu’il fallait encore travailler, et vous le savez tout comme moi, c’est la marge de progression sur 1500 m. Parce que j’ai un profil de coureur de plus long. Je suis capable de faire, je pense 59’15 »-59’30 » sur semi-marathon mais pas encore capable de courir 3’29 »-3’28 » sur 1500 m, et je pense que c’est l’axe d’amélioration qu’il faudra avoir pour l’année prochaine parce que, comme on peut le voir maintenant, c’est des courses assez tactiques.
Je ne comprends pas que les Africains ne mettent pas un train plus rapide quand il y a Jakob (Ingebrigtsen) et Katir dans la même course. On va dire tant mieux pour nous, ça nous permet de rester au contact un peu plus longtemps. »