Habituellement, la Fédération française de ski annonce au début du mois de mai la liste des groupes et différentes sélections dans ses disciplines (ski alpin, biathlon, ski de fond, snowboard, freestyle) pour que les athlètes et leur encadrement soient fixés à quelques semaines de la reprise de la préparation physique.
Cette année, la FFS a différé ces annonces, notamment en ski alpin où l’on ignore encore qui sera le nouveau chef d’équipe du groupe technique hommes. Il est en revanche d’ores et déjà acquis que les groupes relève, antichambre entre l’élite et les catégories de jeunes, vont disparaître en ski alpin, ski de fond et biathlon.
Explosion du coût du transport aérien
Ce retard s’explique par des questions de choix d’encadrement à affiner mais aussi par des motifs économiques. La FFS dispose d’une enveloppe annuelle tournant autour de 11 millions d’euros pour le volet sportif, mais cherche actuellement entre 300 et 500 000 euros pour ne pas s’exposer à des difficultés sur le plan financier.
« Je ne veux pas mettre la FFS en danger, assure son président Fabien Saguez, on doit trouver des solutions pour que notre programme sportif corresponde à nos moyens actuels. Certains entraîneurs ont décidé de partir et ne ne seront pas remplacés, il y a des choses à redimensionner. On a des partenaires fidèles et un bon dispositif marketing qui nous rapporte autour de 6 millions par an, mais on est aussi victime du contexte inflationniste. »
Certains postes budgétaires ont ainsi explosé, comme le coût du transport aérien, assorti à un calendrier de compétitions qui impose beaucoup de longs voyages. « On ne veut pas s’engager dans un système déficitaire, poursuit Saguez. On cherche de solutions, que ce soit avec l’Agence nationale du sport, du mécénat ou la présence à moyen terme renforcée d’acteurs socio-économiques de la montagne. On demeure la Fédération qui apporte le plus de médailles à la France. »