En avril, des médaillées olympiques et d’autres championnes de lutte avaient participé à un sit-in de plusieurs semaines à New Delhi, accusant le chef de la fédération indienne de lutte (WFI), Brij Bhushan Sharan Singh, de s’être livré à des attouchements sur des lutteuses et d’avoir sollicité des rapports sexuels. Quatre mois plus tard, la fédération internationale (UWW) a annoncé jeudi la suspension de la WFI pour ne pas avoir respecté les délais d’élection d’un successeur à son président.
« L’absence d’un président et d’un comité directeur élu à la régulière ne respecte pas les règlements de l’UWW et les conditions pour en être membre »a expliqué l’instance dans un communiqué, après le report à une date indéterminée du scrutin qui devait élire une nouvelle équipe dirigeante.
Le président dénonce une « vendetta politique »
Âgé de 66 ans, ce puissant député du parti Bharatiya Janata (BJP) du Premier ministre Narendra Modi a été inculpé à la mi-juin de harcèlement sexuel. Il nie les accusations lancées par les sportives et dénonce une « vendetta politique ». Les lutteurs indiens ne seront donc pas autorisés à participer aux Jeux asiatiques, qui débutent le 23 septembre en Chine, sous la bannière indienne et devront concourir sous bannière neutre, a ajouté l’UWW.