Le poids des absences n’a pas pesé de la même manière entre la Norvège et la France, ce samedi soir à Bodo dans une salle comble (2000 spectateurs), où les championnes du monde en titre recevaient les championnes olympiques dans une rencontre amicale, après un stage partagé depuis lundi. Privée d’Estelle Nze Minko la capitaine (suppléée au brassard par Chloé Valentini), Grace Zaadi, la meneuse de jeu, laissées au repos, et de Cléopatre Darleux (reprise progressive après une commotion cérébrale), la France s’est largement imposée (18-30) devant une sélection norvégienne rajeunie, qui évoluait sans quelques cadres dont Nora Mörk et Stine Oftedal.
Le temps de caler sa défense, de trouver les timings en attaque (où Orlane Kanor a fait parler sa puissance et son sens du duel aussi, 7 sur 7 au tir), les Bleues ont fini par décrocher leurs hôtes (10-10, 23e) et mener déjà de quatre longueurs à la pause (10-14).
Les Norvégiennes ont sombré en deuxième période
Au retour des vestiaires, Olivier Krumbholz, le sélectionneur français, a sorti de sa manche une défense 1-5 avec en position avancée non pas l’habituelle Nze Minko mais Pauletta Foppa, d’ordinaire pivot. Ça a eu le don de perturber le jeu norvégien, notamment la base arrière, incapable de se mettre en mouvement pour trouver des ouvertures au tir.
Les championnes d’Europe en titre n’ont inscrit qu’un but en 13 minutes de jeu. Et comme elles ont aussi accumulé les balles perdues, le score a pris des proportions vertigineuses (11-21, 40e). Ça a permis à Krumbholz de faire tourner, de donner du temps de jeu à tout le monde dont Sarah Bouktit au pivot, Emma Jacques sur l’arrière droit. Léna Grandveau et Tamara Horacek se relayant au poste de demi-centre d’ordinaire dévolu à Zaadi.
Les Françaises ont eu le mérite de rester sérieuses jusqu’au bout et signer une victoire écrasante. Ce succès boucle la période de trois semaines de préparation estivale des championnes olympiques. Pas de quoi tirer des enseignements définitifs à quatre mois des Mondiaux (29 novembre- 17 décembre au Danemark, Norvège et Suède) où Norvège et France pourraient se retrouver lors de la deuxième phase. Et ce sera une tout autre histoire.