Jeudi, lors de son audition devant la commission d’enquête parlementaire sur les dysfonctionnements des fédérations, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra a notamment été interrogée sur son salaire, un peu plus de 35 000 € nets par mois, lorsqu’elle occupait la fonction de directrice générale de la Fédération française de tennis, de mars 2021 à mai 2022.
« Ces 500 000 euros sont à mettre en regard des 100 millions d’euros dégagés par cette fédération à raison du business model particulièrement performant de la FFT et de Roland-Garros », a expliqué « AOC ». Avant de préciser : « C’est une fédération qui ne touche pas un euro de subvention publique. »
Relancée sur le sujet par François Piquemal, député LFI de Haute-Garonne, selon qui « pour des gens qui touchent le smic, ça peut heurter », la ministre des Sports a indiqué : « Je comprends très bien que 500 000 euros (cela) puisse paraître élevé au regard des standards de vie des Français et des standards de rémunération dans le sport. Peu de fédérations peuvent se permettre de proposer cela. »
« (Roland-Garros) dégage cette marge brute d’autofinancement de 100 millions d’euros. C’est l’une des compétitions sportives les plus rentables au monde »
Et, de nouveau, de mettre en avant « la manne » que représente le Grand Chelem parisien, « qui dégage cette marge brute d’autofinancement de 100 millions d’euros. C’est l’une des compétitions sportives les plus rentables au monde. Il n’y a pas d’argent du contribuable derrière cette rémunération. Le niveau global des rémunérations de l’ensemble des cadres et personnels à la Fédération de tennis est plus élevé que dans le reste de la très grande majorité des acteurs du sport. »
Amélie Oudéa-Castéra a terminé son argumentaire en assurant : « L’argent n’a jamais été mon moteur. Aujourd’hui, je divise par X ma rémunération. Le sujet, c’est la passion, c’est l’investissement. Si je rapporte ma rémunération actuelle au volume d’heures que chaque semaine je m’enfourne, en bossant jour, nuit, week-end, je ne suis pas bien payée. Ce n’est pas grave, j’ai une mission fondamentale dans un moment important pour le pays. Et je suis passionnée par ce que je fais, tout entière à mes responsabilités. »