Les joueurs du Paris Basket assurent avoir été victimes d’insultes racistes mardi lors d’un match d’Eurocup face à Badalone. Tandis que le club espagnol réfute ces accusations, Michael Kessens, le capitaine parisien, s’est confié à RMC Sport.

Il espère que les prises de parole répétées sur le sujet seront « un premier pas vers le changement ». Deux jours après le déplacement du Paris Basket sur le parquet de Badalone en Eurocup, Michael Kessens a réitéré ce jeudi les accusations de racisme à l’encontre du club espagnol.

« Il y a eu des bruits de singe, le mot ‘mono’ (singe en espagnol) qui a été entendu, assure le capitaine parisien à RMC Sport. Ce sont des comportements qui sont déjà arrivés là-bas à Badalone par le passé. Jusqu’à présent, il n’y a pas eu de sanction. Sans sanction, il n’y a pas de conséquences. C’est un sujet difficile, un sujet dégueulasse. Quand ça arrive, il faut en parler. »

En février dernier, une spectatrice de Badalone avait été filmée par les caméras de télévision en train de crier « singe » en direction du joueur brésilien Yago Mateus Dos Santos lors d’un match d’Eurocup (C2) contre le club allemand du Ratiopharm Ulm.

Badalone juge ces accusations « infondées »

« C’est ce qui peut faire la différence sur le long terme: dénoncer, clame Kessens. C’était important pour nous de dénoncer ces actions lâches. C’est à l’Euroligue (qui organise l’Eurocup, ndlr) de décider des sanctions. J’ai confiance dans l’institution, j’espère qu’ils prendront une décision juste. »

Après une première prise de parole de Nadir Hifi sur X, le Paris Basket a réagi mercredi soir dans un communiqué. « Tard hier soir, à l’issue de notre match à Badalone, il a été porté à l’attention du club que plusieurs de nos joueurs ont subi durant la rencontre des insultes à caractère raciste adressées par plus d’un spectateur », a indiqué le club de la capitale.

De son côté, Badalone juge ces accusations « infondées »: « Nous ne permettrons pas que (ces accusations) dévalorisent l’image d’un club historique comme le nôtre, ni que l’on doute de l’intégrité de nos membres et de nos supporters. » Charge désormais aux instances de faire toute la lumière sur ces évènements.

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