Ian Foster est revenu ce jeudi sur la préparation de la Nouvelle-Zélande avant son match d’ouverture contre le XV de France au Mondial 2023. En plus de l’agression au couteau de sa femme et de sa fille en banlieue parisienne, le sélectionneur des All Blacks a pointé du doigt les conditions d’hébergement de son équipe avant d’affronter les Bleus.
A l’inverse de certains matchs bouillants au foot, les joueurs de la Nouvelle-Zélande n’ont pas été réveillés en pleine nuit par des feux d’artifice et des pétards avant le match d’ouverture de la Coupe du monde de rugby contre la France.
Battus par les Bleus de Fabien Galthié et du capitaine Antoine Dupont (27-13) après une grosse bataille, les All Blacks de Ian Foster n’ont pourtant pas vécu une préparation optimale avant le choc inaugural du tournoi. La faute à une série de galères dans l’hôtel attribué par World Rugby.
Des pannes en pagaille pour les All Blacks
Sans oublier de rappeler que le personnel sur place était « super » et a tout fait pour leur réserver un bel accueil, Ian Foster a raconté jeudi tous les petits soucis que son groupe a rencontré sur place du côté de Créteil.
« On a eu des soucis avec l’air conditionné qui ne fonctionnait pas. Il faisait 36 degrés, et on avait l’impression d’avoir dix de plus à l’intérieur. On manquait d’air », a expliqué auprès du journal L’Equipe le désormais ex-technicien des All Blacks. « Chaque fois qu’on mettait en route un grille-pain, les plombs sautaient dans l’établissement. Ce n’était pas l’endroit idéal pour préparer un match d’ouverture de Coupe du monde. »
Foster ne veut pas croire à un complot
Soucieux de ne pas chercher d’excuses après la défaite des siens face au XV de France, Ian Foster a quand même rappelé que la sélection argentine qui devait leur succéder dans l’établissement a finalement été logée ailleurs. Surtout, l’ancien sélectionneur kiwi n’a pas compris le choix de World Rugby.
« Il y a toujours ce genre de théorie conspirationniste qui flotte dans l’air… Franchement, je n’en sais rien », a réagi Ian Foster après avoir lâché un éclat de rire au sujet d’un éventuel complot des organisateurs pour favoriser les Bleus. « C’était un endroit étrange pour nous héberger, la région parisienne ne manque pas d’endroits plus favorables, plus proches du stade. C’est comme ça. »
Les détails de l’agression de sa femme et de sa fille par un « gars défoncé »
Au-delà des ennuis de la sélection avec leur premier camp de base, Ian Foster a vécu une vraie galère personnelle avant de défier les Bleus au Mondial: l’agression de son épouse et de sa fille. Pendant une balade, les deux femmes ont été menacées par un individu armé d’un couteau.
« Deux jours avant d’affronter la France… C’était vers vingt heures, il faisait encore jour. Elles revenaient d’une balade. Un moment pas sympa à vivre », a détaillé Ian Foster au sujet de cet incident. « Le gars était défoncé. Bon, ce genre de truc peut arriver partout dans le monde, y compris en Nouvelle-Zélande. »
Et celui qui a quitté les All Blacks après la Coupe du monde d’ajouter: « Elles ont quand même mis plus d’une heure à oser me raconter ce qui s’était passé, inquiètes des conséquences sur moi et sur l’équipe. Tout ça c’est du passé. »
Membre de l’équipe nationale de football, la fille de Ian Foster pourrait revenir en France, si sa sélection se qualifie pour les Jeux olympiques de Paris en 2024. Les All Blacks, eux, se sont ensuite bien remis de leur défaite inaugurale contre la France pour se hisser jusqu’en finale et s’y incliner d’un point contre l’Afrique du Sud (11-12).