Sans ses cadres olympiques, l’équipe de France a terminé la première étape de Ligue des Nations au Japon sur une victoire et trois défaites. Pour RMC Sport, l’entraîneur des Bleus Andrea Giani se dit plutôt satisfait des jeunes Bleus, avant la deuxième étape de la VNL, à Orléans à partir du 21 juin.
Andrea Giani quel bilan dressez-vous de la semaine japonaise des Bleus en Ligue des Nations?
C’était d’abord une bonne surprise. C’était une nouvelle équipe de France, avec beaucoup de jeunes Bleus. Ensemble, nous avons fait une grosse semaine d’entraînement car Kevin Tillie et Benjamin Diez ne sont arrivés que sept jours avant de s’envoler pour le Japon. On avait eu peu de temps. On a fait un match d’entraînement contre l’Iran le 4 juin, le lendemain de notre arrivée sur l’archipel. Mais bon, j’étais surpris car si on a perdu contre la Pologne nous n’étions pas si loin. On voit qu’on a l’opportunité de gagner le 3e set notamment (perdu 35-33). On aurait vraiment pu faire quelque chose. Dans le jeu, nous étions devant, les garçons ont réalisé de bonnes choses, c’est la raison pour laquelle je dis qu’on était proche mais loin à la fois car nous avons fait des erreurs, notamment en fin de set. Il faut arriver à jouer ce money time, ces moments décisifs de la même manière. On a vraiment fait un bon volley jusqu’à 21, 22 points puis on n’a pas pu jouer de la même manière lors de ces moments décisifs. C’est dommage car on aurait pu aller au bout.
Une victoire seulement, contre la Chine, et trois défaites (3-1) sans prendre de point, c’est décevant?
Non, pas du tout. Sur les trois défaites, on a eu l’occasion d’aller au tie-break et même de battre la Slovénie, à mon avis. Nous aurions pu gagner ce match. Contre la Pologne et le Japon, on se trompe sur certaines situations en fin de set, je pense notamment à la 4e manche contre les Nippons. On avait les moyens pour les pousser dans leurs retranchements. Ce sont ces situations-là que nous devrons mieux gérer à l’avenir. Ce n’est pas une déception car l’objectif de battre la Chine a été rempli. On voulait voir si nous pouvons prendre au moins un point contre dans les trois autres confrontations.
Les jeunes vous ont-ils déçu au Japon?
Non, non. Je suis très heureux de leurs matchs, très satisfait. Ils ont joué pour la première fois à ce niveau, ils ont emmagasiné une expérience, ils ont pu réellement jouer à ce niveau, avec leurs mains. Et je pense pouvoir dire qu’ils ont aussi aimé, de leurs côtés. Je voulais les voir à ce niveau.
Quelle est la marge de progression de cette équipe de France avec cette nouvelle génération et ceux qui vont succéder à terme aux champions?
J’étais très content de Théo Faure. J’ai beaucoup aimé et je lui ai dit. En plus, il veut apprendre et progresser. Selon moi, il a une grosse marge de progression. Il peut vraiment faire une grosse différence. Ensuite j’ai découvert Hilir Henno, Kellian Paes, Antoine Pothron, cette nouvelle génération et j’ai été désolé pour Luca Ramon qui s’est blessé juste avant de partir. Ces jeunes joueurs ont de grosses possibilités c’est-à-dire ils sont l’équipe de France de demain. Pas seulement parce qu’ils ont un énorme potentiel mais aussi parce qu’ils ont une tête bien faite. J’ai aimé ça. On a discuté. On a cherché. On a travaillé ensemble et je sens qu’ils veulent progresser, ils veulent toujours mieux. Et c’est très important à mes yeux. J’ai aussi aimé Timothée Carle qui ne fait pas pas partie de la jeune génération avec ses 27 ans. J’ai vu jouer Timothée avec Berlin et avant à Vibo Valentia, en Italie. Mais jouer quatre matchs avec l’équipe nationale, en une semaine, va lui permettre de faire un saut qualitatif.
Le Final 8 est encore accessible, c’est encore un objectif?
Oui oui c’est encore notre but après les résultats du premier tour au Japon. Mais nous devrons être très bons. Maintenant on doit gagner lors du 2e tour à Orléans. On va devoir vite entrer dans ces matchs que seront décisifs, dès le 21 juin contre l’Argentine, puis Cuba, Canada et Brésil. Ce sont de grosses affiches. Elles seront très importantes pour accéder au Final 8.
Vous aurez tous vos joueurs pour ce tournoi à Orléans?
Toniutti s’entraînera avec nous mais ne devrait pas être dans le groupe de 14 pour Orléans tout comme Ngapeth. Mais Antoine Brizard sera dans le groupe, Jenia et d’autres. Le groupe sera plus complet.