« Que se passe-t-il sur l’action (mouvement d’épaule) qui permet à l’Espagnole Tsunoda-Roustant de gagner au golden score dans ce 2e tour des -70 kg après 8’07 » de combat ?
J’ai été bête sur cette action, je pensais qu’elle allait prendre un shido (pénalité) car elle était bras tendus. On dit toujours qu’il ne faut pas trop compter sur l’arbitrage. Je fais une erreur, c’était un match serré contre une fille du top 8 mondial. Voilà, ce n’est pas passé.
En quoi elle est pénible dans son judo ?
Elle attaque beaucoup, elle est petite, trapue, les fesses beaucoup en arrière. Difficile à faire tomber sur l’avant. Je pense que la solution était de le faire sur l’arrière, j’ai essayé mais ça n’est pas passé.
Vous aviez deux pénalités contre vous (en cas de 3e elle était disqualifiée), vous aviez réussi à ce que votre rivale en ait deux aussi, comment vous sentiez-vous alors ? Je me suis dit « ça y est, je reprends le dessus. » Il fallait continuer dans ce sens-là. Elle bouge beaucoup, moi aussi, on a un peu des judos qui se ressemblent. Elle est dure à cadrer.
Ce Masters comptait aussi pour la course à la sélection olympique en -70 kg, c’était l’occasion de vous montrer…
C’est sûr qu’on l’a toujours un peu dans un coin de la tête. Même si on essaie de ne pas y penser sinon ça devient un peu pesant. On sait qu’il y a des points à gagner (pour le ranking), ça motive aussi. On essaie de prendre plaisir aussi.
Votre rivale pour les JO 2024, Marie-Eve Gahié était forfait à Budapest, comment l’avez-vous vécu ?
Je suis dans ma compétition. Il y a d’autres filles fortes aussi.
Ce Masters ponctue une saison longue, avez-vous ressenti de la fatigue, de la lassitude mentale ?
C’est sûr que les saisons deviennent de plus en plus chargées. Il faut vraiment avoir une hygiène de vie irréprochable, un peu comme les sports pro. On s’en rapproche. Là on a trois semaines de vacances, c’est bien pour repartir sur d’autres bases. »