Lors de l’avant-dernière journée des Championnats du monde disputée samedi, seuls Marie Wattel sur 50 m et David Aubry sur 1500 m ont décroché leur qualification. Ça ne passe pas pour le relais 4×100 m mixte, 10e en 3’27 »62, Mélanie Henique, 21e en 25 »27 sur 50 m et Damien Joly, 10e du 1500 en 14’56 »31.
Sur 50 m, Marie Wattel a retrouvé le sourire après une semaine difficile (6e du 100 m papillon). Si elle n’attend rien sur la distance, elle prend simplement du plaisir et est désormais en demi-finales. « C’est un 50, je sais que je ne suis pas encore prête pour viser une médaille, même une finale, il va me falloir un peu plus de travail. J’essaie de me dire qu’il me reste deux jours de plaisir, ça n’a pas été une année où il n’y en a eu beaucoup, avoue la nageuse de Marseille. Il y a un relais demain (4×100 4 nages féminin dimanche), je vais profiter avec les filles. C’est le genre de moment qu’il faut quand même apprécier. »
Pour Mélanie Henique, ça a été plus difficile. Avec en tête la finale du 50 m papillon samedi soir et en pleine phase de reconstruction technique de son crawl, la vice-championne du monde du 50 m pap’ n’a pas réussi à nager vite sur la distance olympique.
« D’être dans les huit meilleurs mondiaux, c’est énorme, je ne pouvais rêver mieux […] Il me fallait cette course-là pour libérer mon potentiel »
Sur le 1500 m, Damien Joly a vite senti que son temps 14’56 »31 ne lui permettrait pas d’aller plus loin à la sortie de la 2e série. « C’est un temps correct, mais c’était plus dur que ce que je pensais quand même. Sur le 800m, j’étais largement plus facile en sensations. Ce matin, c’était un peu plus dur physiquement. Je ne vois pas trop les autres quand ils partent vite. Je suis à la bataille avec les deux gars, je les lâche et après je regarde un peu, je vois que je suis loin, explique le Varois. Je me concentre et j’essaye de faire une bonne deuxième partie de course. Sur les bras, je ne tourne pas assez donc je mets un peu trop de jambes et ça monte plus vite sur le coeur. J’ai fait du mieux que j’ai pu. »
Dans la série suivante, David Aubry a parfaitement géré son effort pour décrocher sa finale mondiale. Après quelques années de galère, le recordman de France qui a été le premier nageur français à concourir à la fois en eau libre et en bassin lors d’un même rendez-vous mondial, s’entraîne désormais en Italie montre qu’il revient bien à un an des Jeux.
« C’est de la joie, du soulagement. C’est vraiment un bonheur de revenir, surtout que je me suis qualifié de justesse aux Championnats de France et là, pareil, je me qualifie de justesse pour la finale. D’être dans les huit meilleurs mondiaux, c’est énorme, je ne pouvais pas rêver mieux. Je sais très bien que cette année allait être compliquée, que j’allais vivre des hauts et des bas et qu’il fallait que je bosse pour l’année prochaine, pour les Jeux. Là, première course et 14’54, c’est plutôt satisfaisant et je trouve que je suis plutôt à l’aise dans l’eau. Il me fallait cette course-là pour libérer mon potentiel. Je ne me mets pas de pression, je sais que je dois travailler pour l’année prochaine. »
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