Elles étaient toutes les deux là pour les médailles, après des Championnats d’Europe où elles s’étaient affrontées en finale et qui les mettaient parmi les favorites de ces Mondiaux, mais Manon Apithy-Brunet (27 ans) et Sara Balzer (28 ans) ont vu s’arrêter brutalement leurs parcours respectifs au pied du podium de Milan. Et les deux Françaises ont buté sur des adversaires contre lesquelles elles peinent encore à trouver des solutions, des bêtes noires, en somme.

« La seule fille qui me faisait peur, c’était ellegrimaçait Apithy-Brunet après sa défaite contre la Grecque Theodora Gkountoura (11-15), en quarts. C’est un calvaire pour moi, je déteste la tirer. Avec sa taille, je me dis : « Comment tu veux que je te touche, t’es à 10 kilomètres de moi ! » Elle m’empêche de faire de l’escrime, j’avais l’impression de devoir bourriner, alors que ce n’est pas mon style ! Elle doit se dire que je suis son jouet… »

La médaillée de bronze des JO de Tokyo, toujours fraîche, parvenait à en plaisanter quand Balzer, elle, avouait sortir « très frustrée » de sa journée. Contre la Bulgare Yoana Ilieva, « une petite tireuse très vive »selon son entraîneur, Matthieu Gourdain, elle n’a jamais pu trouver la clé. « Je n’ai pas réussi à m’exprimer, j’étais bloquéeregrettait celle qui sort d’une saison superbe, marquée par ses deux premières victoires en Coupe du monde et un argent continental. Je ne pensais pas avoir autant de difficultés à trouver une solution. »

C’est le genre de défi qu’il reste à apprendre à gérer au duo, à un an de Paris 2024. « Parce qu’une journée de grand Championnatrappelle l’entraîneur national, ce n’est jamais un long fleuve tranquille. » Encore moins aux JO.

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