Victime d’une commotion cérébrale et absente des terrains depuis février, Cléopâtre Darleux observe un repos total et suit un protocole strict, dans l’espoir de retrouver les terrains de handball en juillet.

En décembre dernier, la vie de Cléopâtre Darleux a basculé lors d’un match de Ligue des champions disputé avec son club de Brest. Lors de cette rencontre, la gardienne de l’équipe de France avait reçu un ballon en pleine tête. Une action qui l’a secouée mais qui ne l’a pas empêchée d’enchaîner un nouveau match trois jours plus tard, face à Nantes, où elle s’est « cognée la tête » après un plongeon.

Après un premier match le 7 janvier, elle est contrainte de s’arrêter un mois de plus. À la reprise le 7 février, toujours des douleurs.  » J’avais cette impression d’être à côté de la plaque. Même lire un livre dans le bus pendant le déplacement a été insupportable », confie la championne olympique dans les colonnes du Parisien. Fnalement arrêtée pour trois mois, elle ne devrait pas rejouer avec son club de Brest. Éloignées des terrains, Cléopâtre Darleux observe un repos total et suit un protocole strict, dans l’optique de retrouver la compétition en juillet avec les Bleues.

Une accumulation de chocs fatale

Gênée par des symptômes (« Tout me dérangeait: le bruit, la lecture, les écrans », « Tout me faisait mal à la tête, tout tournait, je perdais ma mémoire immédiate, je n’avais plus goût à rien »), le dernier rempart de l’équipe de France décide de consulter un neurologue. « Il m’a dit: ‘Dès l’apparition de ces symptômes, c’est arrêt total jusqu’à leur disparition complète.’ Il m’a arrêtée trois mois. La gravité de mon état est venue du fait que j’ai pris un premier impact mais surtout un deuxième, puis un troisième. C’est un syndrome multi-commotionnel qui nécessite encore plus de temps pour revenir. » Depuis, l’attente est le seul mot d’ordre pour Cléopâtre Darleux, qui essaie toutefois de profiter des moments avec sa fille Olympe.

L’internationale française (190 sélections) pense également à l’avenir et aux moyens de limiter les commotions cérébrales. « Le plus important reste la prévention, la prise de conscience et le suivi médical, poursuit-elle. Cela passe par exemple par un renforcement de toutes les cervicales pour aider à maintenir le haut du dos et le cou pour éviter que la tête balance. Ils font ça en Formule 1. Moi-même, je n’avais jamais travaillé là-dessus. Mais je vais le faire, croyez-moi. »

Malgré ce qu’il lui est arrivée, « Cléo » Darleux ne veut pas changer sa façon de jouer et aborde les prochaines semaines avec ambition et sérénité. « Il y a quand même quelques rares côtés positifs à cet arrêt. J’ai pu ralentir la cadence ce qui sera positif pour ce qui arrive l’année prochaine. Avant la commotion, j’étais en mode: ‘J’arrêterai après Paris 2024.’ Je me dis maintenant que je vais faire une ou deux années de plus. Je me rends compte que le hand me manque. »

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