« Quel est votre sentiment après cette défaite, au deuxième tour des – 66 kg, contre l’Italien Piras qui lance une action (o-soto-gari) mais ne semble pas la maîtriser ?
C’est comme ça… Je ne suis pas dégoûté, c’est une bonne leçon. Ça m’apprendra.
C’est dur de vous en remettre alors que vous meniez waza-ari et deux pénalités contre votre adversaire à une minute de la fin du combat ?
Oui, voilà ! Parce que sur l’action où il marque, je suis en train de gérer, je me relâche, j’ai deux pénalités d’avance et je ne sais pas ce qui me prend, je roule avec lui comme si je voulais travailler au sol et ça marque alors que j’étais totalement à l’aise sur le combat ! C’est là que je me mets à paniquer, à vouloir attaquer alors qu’il reste une minute. Je cherche à faire tomber… C’est une bonne leçon, ça va m’apprendre pour la suite à ne pas me relâcher. Je me sentais bien. J’étais au-dessus. Je suis un peu dégouté mais j »essaie de positiver. L’objectif c’est d’être de plus en plus fort et je me suis senti fort aujourd’hui l’air de rien. LE résultat n’est pas là, ça fait cinq compétitions où j’arrive dans le dernier carré, je suis un peu frustré.
C’est un manque de lucidité car la saison est longue ?
Non, je me sens super bien. Je suis bien entré, je suis arrivé très frais. Je suis prêt. Bien sûr, c’est une compétition après les Mondiaux, on est peut-être un peu plus attendu mais je pense avoir bien géré ça. On ne va pas se cacher tout le temps. Ça ne me dérange pas d’être une target pour tout le monde, c’est le jeu.
Avec votre médaille de bronze mondiale en – 66 kg, en mai au Qatar, vous aviez pris de l’avance sur vos rivaux français (Bouba et Gobert, vite éliminés eux aussi à Budapest) pour la sélection aux JO 2024…
Je le vis très bien. C’est excitant de se retrouver sur une compétition avec trois Français. Ça va être long, je suis prêt pour, pas de problème. »